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Meudon Triathlon
20 janvier 2007

RAID 28 by Pascal Lutz

Le we dernier se déroulait le traditionnel RAID 28, une équipe prenait par à cet évenments.

Voic le récit :

Récit pour mes coéquipiers

D’abord, un petit message pour Amélie : ne soit pas déçue pour nous car même si nous ne sommes pas classés nous avons terminé et c’est bien plus important qu’un classement. Ce serait plutôt nous qui sommes déçus pour toi.

20 heures.

Regroupement de tous les raideurs dans un petit gymnase bruyant.

Rigolades pour faire passer le temps et le stress avant le départ qui sera donné à 22 heures, reste encore 2 heures à attendre. Ma réserve d’eau fuit dès que je la pose, il y a toujours une personne pour marcher dessus. Une seule solution, la garder sur le dos en plus de mon sac déjà très lourd, plus de

10 kg

.

L’arrivée de la petite famille Lutz accompagnée de Cindy pour nous encourager accélère le temps, c’est super motivant, et puis les photos prisent par Tommy avant le départ serviront pour contraster avec celle de l’arrivée.

22 heures

Willy, notre capitaine, part chercher notre première feuille de route, un rapide regard dessus et nous voilà partis récupérer le road book d’un périple qui durera plus de 17h00.

Un dernier coucou à Suzanne, Cindy, Tommy et Augustin (qui vont aller se coucher) et l’impression d’être maintenant coupé du monde à ne pas savoir où l’on est. Je le dis maintenant, mais à ce moment là je fais confiance aux autres pour guider, alors que j’habite tout près !

Le road book en mains nous repérons les premières balises sur la carte, cela me semble facile car je connais un peu le coin mais au moment de repartir un gros doute nous envahit Willy et moi : où sommes nous ???? 10 secondes et on retrouve le « nord ».

Facilement nous trouvons la 1ère balise et à partir de là nous ne sommes plus perdu.

Dans la pagaille, il y avait des équipes dans tout les sens, nous cherchons la suivante. Il y avait normalement 200m et lorsque Eric croit pointer la 2ème il s’agit de la 4ème. Mais non, on n’est pas perdu !!

La course continue de balise en balise et cela se passe plutôt bien. Greg tantôt avec la carte tantôt avec les définitions, Willy reconnaît quelques endroits, Alain également, des souvenirs d’ancien Giffois ressurgissent, Amélie très à l’aise en ce début de course et Eric avec la carte de pointage fait son boulot. Je crois, à ce moment là, que j’étais le boulet de l’équipe.

2 heures – PC4

Dans Méridon, après la dure montée de la Vacheresse, mais version sous-bois, je reconnais mon jardin d’entraînement, ce qui nous permet de trouver quelques balises plus facilement.

Là nous attend Isabelle et Jean-luc qui font partis de l’organisation. Leurs encouragements sont les bienvenus. Surtout pour moi qui subit un mauvais passage. Ma foulée s’en fait ressentir et Willy propose de me tracter avec une longe et un tendeur. Je ne me fais pas prier. D’un seul coup ça va mieux, mais quand même…

Plus loin dans les Vaux de Cernay c’est au tour de Alain d’avoir un coup de mou. Le voyant loin derrière tout le monde, je conseille à Willy d’aller le chercher, ce qu’il fait avec une aisance déconcertante. 

Après une montée tranquille, une descente et encore d’autres balises je me trouve au cotés d’Alain, un regard, une grimace et je lui lance : « on ira pas au bout » tous les 2 à ce moment on y croit plus. Amélie, pour  elle c’est juste un problème de sommeil. Eric est bien et suit allègrement les 2 vedettes Greg et Willy qui font tout le boulot d’orientation.

Des passages difficiles mais ludique dans les cours d’eau nous change les idées sauf qu’on a failli perdre notre capitaine moins à l’aise sur les rochers glissants que sur les terrains boueux des Vaux.

Sur un pont au PC 6 petite pause. Je sors mon casse croûte et le coupe en 2 pour en profiter une 2ème fois. Que c’est bon, pain aux graines de pavot fromage ! Une pause qui me fait un bien fou, j’ai depuis le début de la course une douleur sous la plante du pied droit mais le morale revient et je ne suis plus aussi fatigué que ça. Alain est, il me semble, de nouveau aussi requinqué et plein d’énergie. Pour Amélie ça devient difficile mais je ne m’en aperçois pas, Greg la tracte avec son tendeur et Eric l’encourage.

7 heures - PC 7

C’en est terminé pour Amélie

On tente de la motiver, lui promettant du mieux avec le levé du jour, mais elle me dit que cela fait déjà 2 PC qu’elle lute pour ne pas abandonner que le temps s’écoule et que rien ne s’améliore. Ce fut je crois, en fin de compte, le moment le plus difficile pour l’équipe car nous sommes partis pour finir à 6 et que personnellement je ne voyais pas l’intérêt de continuer sans être classé. Le problème a été vite réglé, ne pouvant pas tous monter dans le véhicule d’assistance du PC 7 il faut aller au PC suivant. Willy, très motivé, fait son boulot de capitaine pour nous emmener le plus loin possible au-delà du PC 8.

Nous voilà repartis. Course lente mais course quand même. Personne ne cause. Moi je réfléchis sur le «pourquoi continuer» et la réponse est arrivée : en avoir chié jusqu’ici, il faut finir pour nous ! Willy venait de me convaincre que c’était là le principal (le classement ne sert que pour les  3 premiers… et encore ?).

8 h 30 – PC8

Nous rangeons nos frontales. Le jour se lève et le soleil qui l’accompagne joue un rôle important dans cette deuxième partie de course. Sur que sous la pluie s’aurait été autre chose.

11 h 00

On repart comme ça jusqu’au PC 11 où Eric veut s’arrêter ??? Tiens donc ! Et oui cela devient dur pour lui alors que Alain et moi ça va de mieux en mieux (n’exagérons rien) Alain ne veut pas laisser Eric ça redevient compliqué, la vue des bus de récupération y est pour beaucoup.

Pour ma part, je dis à Greg que moi je suis prêt à continuer moyennant une vitesse moindre. Enfin sans trop de mal nous repartons quand même à 5. Alain commence à sortir ces conneries, histoire de nous faire sourire.

Du PC 11 au 12 nous avons suffisamment d’avance pour faire le grand tour et récolter quelques balises supplémentaires et Willy propose au moins en forme Eric, Alain et moi d’attendre à un point de rencontre qu’il nous indique sur la carte. C’est parti, Willy et Greg sur les balises et le reste de l’équipe au point de rendez-vous. Sauf que, nous nous trompons de route et il y a de quoi se tromper sur ce rond point où les noms des routes ne sont pas indiqués. 1 heure à attendre et à se demander si on a bien fait de se séparer. Le froid commence à nous envahir. Je donne un maillot de rechange à Alain, on marche pour ne pas se refroidir de trop quand même. Une vingtaine de chevreuils passent au loin, le décore est beau mais le temps est long.

Enfin au loin 2 gars, nous ne sommes pas certains que c’est eux mais j’y crois… Oui c’est eux ! Il y a bien le Willy de tout à l’heure mais c’est plus le Greg plein d’entrain qui nous tractait quand nous en avions besoin. Ces 5 ou 6 Kms l’ont entamé. Son visage est marqué. Maintenant c’est Alain qui devient le tracteur et Greg la remorque. Eric profite des forces de Willy pour se faire tracter. Décidément trop fort ce Willy !

Direct au PC 12, vue la fatigue générale du groupe notre erreur de rendez-vous nous ferait faire un trop gros détour pour récupérer 2 balises.

12 h 30

A ce PC nous ravitaillons et avec Willy nous plaçons les dernières balises au cas ou elles seraient sur notre chemin car Greg a très envie de tracer tout droit.

Nous voilà repartis, et là, plus question de courir  marche rapide 5,5 Km/h c’est la vitesse indiquée sur ma montre polar SX truc bidule qui indique vitesse, distance, etcetera. D’ailleurs à ce moment précis elle m’indique ~60 Kms Encore 15 à parcourir.

Allez une balise de plus, les arrêts pour pointer deviennent durs. S’arrêter, repartir, ne plus avancer, ces pauses sont en faite très fatigantes, surtout pour le morale.

Willy décide, en suivant sa carte, de couper à travers les broussailles mais Greg et Eric ont l’impression de chercher des balises inutiles qui nous font perde plus de temps que ce qu’elles nous font gagner. Alain lui participe à ces recherches de balises il marche devant à fière allure.

C’est là que je commence à l’ouvrir : « Willy trace tout droit maintenant si non on ira pas au bout ». Ce à quoi il répond que c’est le chemin le plus direct. Mais nous avons du mal à le croire. J’insiste encore plusieurs fois.

13 h 50

Enfin le 13, et Greg lance « on arrête, c’est plus la peine on sera hors délai ». Je regarde ma montre polar SX truc bidule 13h50 et 11 Kms pour finir. « Greg tu dois faire une erreur on peut y arriver tranquille en marchant ». Eric confirme mes calculs, et Greg retrouve un peu de lucidité, il se relève et on repart. Ouf pas maintenant !

Mon dos me fait très mal et nous avançons très doucement 5 Km/h  je regarde toutes les 5 minutes la distance parcourue 1- 2,2-2,4 Kms. Ca défile trop lentement. J’essaye de me redresser pour soulager mon dos. Willy propose de prendre mon sac. Il n’a pas le temps de le dire 2 fois. Me voilà allégé d’au moins 6Kg, quelle soulagement ! J’ai un peu de scrupule mais bon…

Jean- François sur notre route nous prend en photo, il me demande mes sentiments et je lui répond : « regarde moi bien car tu ne vas pas me revoir de si tôt sur ces chemins de galère ». Lui aussi porte le sac d’un de ses coéquipiers. Quelle forme !

PC 14, on touche le bout, une cote se dresse devant nous mais on nous informe que c’est la dernière et que là haut il ne reste plus que 2,5-3 Kms. 2,5 ou 3 il faudrait savoir ce n’est pas pareil ! Enfin rien de grave au point ou on en est.

La montée est quand même assez longue, enfin 500M mais après quelle bonheur de voir au loin Epernon. Et en plus ça descend, un peu trop raide pour moi impossible de courir. A droite, à gauche comme on veut. Voilà je reconnais une route prise la veille pour déposer ma voiture, j’annonce donc 2 fois à gauche et on y est. Nous attendons Eric et Greg qui sont 10 mètres derrière pour finir ensemble. Ma voiture ! Elle est là. Nous voilà sur le stade mais personne ne nous regarde car nous entrons par l’arrière. Marc le speaker fou, avertit par quelques personnes, nous aperçoit quand même et nous demande de passer devant pour la photo.

15H20 : C’est fini !!!

J’allais oublier, avant de rentrer sur le stade il aura quand même fallu que j’essuie mon visage discrètement car quelques larmes de soulagement sont venues mouiller mes joues.

Bravo à nous !

Je pense sincèrement que nous avions une équipe soudée, dommage pour Amélie mais tu as le temps de remettre ça. Willy en bon capitaine tu as su nous emmener au bout sans toi on passait le dimanche au lit. Greg fort au début humble sur fin équipier indispensable ainsi qu’Alain de bonne humeur tout au long de ces 15 heures et toujours près pour une dernière balise. Et Eric courageux pendant près de 30 Kms une bonne préparation morale pour finir embrun et n’importe quelle autre course.

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Commentaires
W
Bravo à vous tous. Peu importe le classement. Seul le fait que vous arriviez à terminer, c'est super. Dommage pour Amélie. Mais vu sa motivation, elle aura d'autres occasions.
I
SUPER! Putain, que cela donne envie...<br /> <br /> Bravo les gars, à lire c'était bien, mais à vivre cela a dû être génial. <br /> <br /> Bon boulot! @+
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